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High-Tech

Snowflake, l'incroyable success story dans le cloud de 2 Français aux Etats-Unis

L'entreprise spécialisée dans le traitement de données dans le cloud est valorisée 1,5 milliard de dollars depuis sa dernière levée de fonds en janvier dernier. Elle a été fondée en 2012 par deux Français, Thierry Cruanes et Benoît Dageville.

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Snowflake permet aux entreprises de traiter plus rapidement et efficacement les données dans le cloud grâce à l'utilisation à la demande de serveurs.

Snowflake permet aux entreprises de traiter plus rapidement et efficacement les données dans le cloud grâce à l'utilisation à la demande de serveurs.

AFP

Snowflake, une licorne presque française? L'entreprise, dont la valeur dépasse désormais le milliard de dollars, a été fondée par deux Français dans la Silicon Valley. La start-up met en place des entrepôts virtuels de données dans le cloud pour permettre à leurs clients de réaliser de l'analyse de données rapide et à un coût compétitif. Snowflake centralise ainsi des données éparpillées sur des serveurs Amazon afin de permettre aux entreprises d'obtenir des informations nécessaires.

En début d'année, Snowflake est ainsi entrée dans le club très fermé des licornes. L'entreprise a levé 263 millions de dollars auprès d'Iconiq Capital et Altimeter Capital, deux fonds déjà présents dans l'entreprise, ainsi que Sequoia Capital. La start-up est désormais valorisée 1,5 milliard de dollars. "Aujourd'hui on se bat avec Amazon, Oracle, IBM, Google ou même Microsoft s'émerveille Benoît Dageville, le fondateur et directeur technique de l'entreprise. Cela parait fou alors qu'on a démarré il y a 5 ans et demi". Depuis ses débuts, la start-up a levé la bagatelle de 473 millions de dollars.

Le directeur technique de Snowflake est intarissable sur les avantages du cloud pour les sociétés: "Il permet une réelle élasticité. En 2 minutes, vous pouvez récupérer des centaines de serveurs. Et quand vous n'en avez plus besoin, vous les retournez et vous arrêtez de payer". Ainsi "on peut arriver à faire tourner du traitement de données de dix à 100 fois plus vite en payant le même prix". Parmi les clients de la start-up : Adobe, Deliveroo ou Sony Pictures ou encore la banque Capital One. "On pensait d'ailleurs que le secteur financier ne bougerait pas dans le cloud à cause des risques, ce qui prouve que nos systèmes ne sont pas ouverts à tous les vents", avance le cofondateur de Snowflake.

"Comme des enfants qui réinventaient le monde"

Thierry Cruanes et Benoît Dageville, les deux cofondateurs français de l'entreprise, se sont rencontrés au siège d'Oracle, à Redwood City. Ils y ont travaillé ensemble durant plus de dix ans dans les bases de données avec un parcours universitaire similaire à Paris VII avant leur expatriation. "On s'est aperçu chez Oracle que les systèmes traditionnels étaient incapables de gérer les types de données que génèrent le big data", explique Benoît Dageville. Du coup ils décident de créer leur propre entreprise à l'été 2012. "On a démarré dans un 2 pièces avec un grand tableau blanc pour réfléchir aux avantages du cloud", se souvient Thierry Cruanes. "C'était la meilleure période de Snowflake, concède, lyrique, son compère. On était comme des enfants qui réinventaient le monde".

En 2014, la start-up se structure grâce à l'arrivée de Bob Muglia aux commandes, un ancien dirigeant de Microsoft. "Il prend en charge l'aspect business précise Thierry Cruanes, ce qui nous permet de nous concentrer sur l'aspect technique".

Moment charnière

Au départ, seulement 20 ingénieurs travaillaient au développement de l'entreprise. Ils sont plus de 370 aujourd'hui dans le monde, en Californie, mais également à Londres et depuis la fin d'année dernière à Paris. "La partie la plus difficile pour nous était de trouver des gens au départ et de les convaincre qu'on a une idée géniale car ils font énormément de sacrifices financiers et prennent des risques" reconnaît avec franchise le directeur technique de Snowflake. La start-up veut désormais se développer en Europe mais a coché également l'Asie pour l'année 2019 alors qu'elle a déjà un pied en Australie.

Snowflake va ouvrir sous peu des antennes à Munich, Amsterdam et Stockholm. Avec l'argent levé, Snowflake va embaucher 300 salariés en R&D afin de tenir la dragée haute face aux mastodontes du secteur. "Dans 10 ans, 90% des entreprises seront dans le cloud, juge Thierry Cruanes. On veut être là quand la migration des entreprises commencera car une fois qu'un client a adopté une solution, si ce n'est pas avec nous alors on l'aura raté".

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